samuel
 graveline







2018

Situant l’image à l’état de projection, le projet À la lisière place l’archive dans l’espace immatériel du souvenir. Sans forme tangible, sans objet, l’image demeure en cet espace de transition, entre sa matérialité et son sujet. Portant sur le concept de l’image latente, sur les images laissées pour compte, le projet met en lumière toutes celles étant absente du continuum mémoriel, celles ayant été écartées d’une culture visuelle personnelle. En l’occurrence, les images présentées sont toutes issues d’un fond d’archives familiales, chacune étant un négatif dont la présence fait défaut dans les tirages papier. Par ce geste de révélation, il s’agit de réintroduire ces images fantômes dans le processus de construction du souvenir personnel et de leur insuffler un sens nouveau, tout en questionnant par le biais l’objectivité de l’archive et du souvenir.