Kodachrome Transparency

Montréal 
Canada

2020
Issu d’une réflexion sur la temporalité photographique et la gémellité, le projet prend ancrage dans le détournement du principe de moment photographique.

En photographiant l’image originale à plus de 300 reprises avec de légères variations, elle acquiert de nouvelles temporalités; l’image devient davantage que la fixation d’un moment ayant eu occurrence plusieurs décennies auparavant. Par ailleurs, en récupérant et manipulant numériquement certains détails et dates sur des diapositives d’archives, de nouvelles associations sont créées pour ensuite être imprimées sur des diapositives vierges.

Ces nouvelles images-objets sont ainsi présentées sous forme de grille, invitant à la contemplation et au vertige de la comparaison.






Black Box

Montréal
Canada

2019
Poursuivant des recherches quant à l’apport de la lumière dans la révélation des images, le projet vise à réaffirmer le procédé du rétro-éclairage de l’image par l’utilisation d’une boîte lumineuse active. En travaillant la superposition d’image et de papier semi-translucide par rapport à la source d’éclairage, il se crée un effet de masque brouillant les repères visuels. Le dispositif vise à exploiter ce même effet, en laissant émerger des détails quelconques propres à l’image seulement au passage de la lumière à travers les couches. La zone d’éclairage étant mouvante, elle révèle de nouvelles portions de l’image tout en soustrayant au regard ce qui était visible auparavant, attirant ainsi le regard vers des zones spécifiques et créant des appréhensions qui déterminent le parcours du regard.

Impliquant les principes de persistance des images, de ce qu’elle nous laissent, la manière dont elles se dévoilent ainsi que l’apport de la lumière sur leur état, lesquels sont tous des moteurs de recherche à la pratique de l’artiste, le projet explore le potentiel d’évocation de l’image partielle, invitant à pratiquer une forme d’économie de l’attention.






Tout ce qu’il y a 
à voir


Montréal
Canada

2019
Déconstruire des archives vidéographiques familiales. Extraire individuellement chaque image-fragment d’un temps infime contenu dans ces archives personnelles. Imbriquer l’un dans l’autre ces instants, en transparence. Condenser ainsi tout ce qui constitue ces souvenirs distincts en une trame d’existence diffuse. Saisir l’essence de ces images et réitérer une forme de présence dans et de l’image. S’éclipser de la représentation. Laisser un espace de projection pour d’autres subjectivités.

Montrer tout ce qu’il y a à voir.

Vidéogramme ; 12 min 17 sec






À la lisière

Montréal
Canada

2018
Situant l’image à l’état de projection, le projet À la lisière place l’archive dans l’espace immatériel du souvenir. Sans forme tangible, sans objet, l’image demeure en cet espace de transition, entre sa matérialité et son sujet.

Portant sur le concept de l’image latente, sur les images laissées pour compte, le projet met en lumière toutes celles étant absente du continuum mémoriel, celles ayant été écartées d’une culture visuelle personnelle. En l’occurrence, les images présentées sont toutes issues d’un fond d’archives familiales, chacune étant un négatif dont la présence fait défaut dans les tirages papier.

Par ce geste de révélation, il s’agit de réintroduire ces images fantômes dans le processus de construction du souvenir personnel et de leur insuffler un sens nouveau, tout en questionnant par le biais l’objectivité de l’archive et du souvenir.






Aube

Montréal
Canada

2018
Le projet Aube trouve ses fondements dans une photographie datant de 2004, trouvée par hasard en consultant des archives familiales suite au décès d’une grand-mère. D’une simplicité déconcertante, l’image donne à voir la maison d’enfance de celle-ci, telle qu’existant quelques semaines avant sa démolition complète. Le diptyque photographique propose une mise en tension, une confrontation face à un double distinct. La photographie originale ainsi mise en relation avec une version restaurée du lieu, réalisée par le biais de la manipulation numérique, amorce un dialogue subtil entre le lieu physique et le lieu idéalisé.

Dorénavant plus qu’une image, la photographie prend le rôle de dernier témoignage de l’existence d’un lieu dorénavant disparu et anonyme, sublimant son sujet, quittant sa fonction de représentation pour devenir un espace de projection ainsi qu’un objet d’attachement. Le projet se consolide ainsi autour de notions issues de l’anthropologie du territoire ainsi que la structure conceptuelle de la maison. Il s’agit d’une réflexion sur l’affect attribuable à l’image photographique, sur le principe de réalité absolue de l’image d’archive et de son rôle dans la construction du souvenir, dans la déclaration d’une fiction personnelle.






Passages

Montréal
Canada

2017 - 2019
La série Passages est un corpus photographique ayant pour prémisse de représenter le monde sensible sans intermédiaire permettant d'interpréter les détails. Les images ont donc été réalisées de manière analogique avec un boîtier d'appareil numérique dont la lentille a été retirée.

En exposant le capteur directement aux éléments, les décisions techniques inhérentes à la prise de vue ont été évacuées pour laisser place à ces plages de couleurs. Simple par l'approche, le procédé a permis une exploration conceptuelle et formelle sur la nature des sujets, créant des états visuels par-delà les représentations.